J'arrive toujours trop tôt ! J'ai un rendez-vous au Centre culturel francophone d 'Okanagan à 10 h 30. M'y voilà 45 minutes en avance! En plein centre-ville, il y a ce parc qui longe le lac Okanagan. Tiens, une petite marche!
L'heure approche, je me dirige vers le Centre culturel. Le Centre se loge dans ce qui fut une église. On y entre et c'est paisible. Nicole est là, tout près, c'est avec elle que j'ai rendez-vous. Elle m'invite à m'assoir et m'offre un café. Un expresso, un vrai de vrai, à la française ou à l'italienne, comme vous voulez! Hummm!
Mathilde se pointe. Mathilde travaille aux communications et à l'organisation des évènements. Elle se joint à nous.
Nicole est celle qui porte l'histoire de l'organisme. Elle est en mesure de témoigner de l'évolution de la francophonie à Kelowna puisqu'elle est au coeur de l'action depuis 1986. Ce qui a changé, en fait, c'est la perception qu'ont les anglophones de la minorité francophone. De peu connue et peu reconnue qu'elle était, la minorité francophone est en train de devenir une communauté qui suscite de l'intérêt et à laquelle la commuanuté anglophone accorde de plus en plus de valeur. Ce changement ne s'est pas fait tout seul. Il n'y a aucun doute que le tavail du Centre culturel y est pour quelque chose. Quand on croit à notre propre valeur et qu'on agit avec confiance, on offre aux autres l'occasion de développer une perception positive de nous. Telle est la philosophie qui se dégage des propos de Nicole et de Mathilde. Toutes leurs actions sont imprégnées de cette philosophie. Elles forment un beau duo ces deux-là !
Oups! Voilà une jeune femme qui entre dans le local avec sa bicyclette et... son petit chien. Elle, c'est Claudie, la directrice du Centre. Pitou, tout enjoué, s'appelle Wendy. Disons que c'est la mascotte...
Claudie, Nicole, Mathilde et Wendy qui se fond presque au chandail de Mathilde |
Claudie se joint à la conversation et continue dans le même sens. Elle insiste notamment sur l'importance d'être contemporain! Qu'est-ce à dire? On a peut-être trop souvent tendance à associer la francophonie uniquement à la tradition: festival du bois, de l'érable, de la musique traditionnelle, etc. Bien que le Centre reconnait l'importance de respecter la tradition (il a aussi son festival de l'érable), il souhaite également se démarquer en montrant que la francophonie peut être associée à quelque chose de plus contemporain. En fait, si je traduis bien l'idée qui se dégage de notre conversation, je dirais ceci: si nous ne voulons pas que notre langue et notre culture soit relayées au rang de « choses du passé », un peu folklorique, cessons nous-mêmes de leur donner ce statut. Voilà pourquoi le Centre déploie beaucoup d'énergie pour organiser l'évènement culturel La Nuit Blanche, cette fête nocturne d'arts multidiciplinaires, qui est née à Paris, et dont on ne manque pas de souligner le caractère francophone. Cette fête contribue à faire la promotion de la francophonie auprès d'un très large public.
Claudie revient souvent sur cette idée : il faut éviter le repli sur soi, il faut plutôt infilter, influencer, faire aimer notre culture et, surtout, être actuel. Et tout indique que cette approche donne des résultats positifs puisqu'on observe depuis quelques temps une importante diminution de la stigmatisation de la communauté francophone.
Oh ! j'ai entendu bien d'autres choses intéressantes au Centre culturel francophones de Kelowna. Vous ne savez peut-être pas mais... je me garde des secrets pour la fin!
Kelowna, le dynamisme ne vous manque pas !
Merci de m'avoir si bien reçu.
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