L'aventure Rouler franco



Belle aventure que celle de rouler sur les routes canadiennes à bord d’une minifourgonnette! Mais pourquoi donc le faire dans le but de rencontrer des communautés francophones? Eh bien voilà, je m’explique !

Pour l’amour de la langue française

Je ne suis pas un expert de la langue française. Mon rapport à la langue française en est un de pur sentiment. J’aime ma langue malgré les difficultés qu’elle comporte, malgré sa complexité. Je m’efforce de la parler convenablement, de l’écrire correctement, pour le plaisir… mais aussi pour la sauver! C’est sans doute le premier geste à poser pour contrer la menace qui plane sur elle. Menace? Bien sûr! Notre situation de minorité dans une Amérique du Nord anglophone représente certainement une menace. À cela s’ajoute un contexte politique peu favorable aux francophones dans plusieurs provinces canadiennes.

La langue que l’on parle n’est pas un simple moyen de communication. La langue que l’on parle imprime et exprime l’âme collective, elle unit par des référents communs ceux et celles qui la partagent. 

L’étincelle

C’est d’abord la controverse suscitée par les propos de Mme Denise Bombardier à l’émission Tout le monde en parle (21 octobre 2018) qui a éveillé ma curiosité. Affirmant qu’à travers le Canada « toutes les communautés francophones ont à peu près disparues », Mme Bombardier a fait réagir plusieurs personnes qui parlent français au pays. Plusieurs représentants d’associations qui promeuvent le français ou qui soutiennent la protection des droits linguistiques des francophones ont pris la parole à cette occasion. Cette polémique m’a incité à m’informer davantage sur les communautés francophones canadiennes. Mes recherches m’ont vite conduit au site Internet de La Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), site qui contient une mine d’informations sur le sujet. Recherches, lectures, discussions se sont multipliées jusqu’à ce que naisse en moi ce désir de constater par moi-même. Rouler vers les communautés francophones et acadiennes, m’y rendre dans un esprit de fraternité, animé par un désir de découverte, dans l’espoir de mieux comprendre ce que devient le « fait français » au Canada, voilà ce qu'est « Rouler franco ».

La francophonie malmenée

Peu après l’évènement télévisuel « Denise Bombardier », le gouvernement de l’Ontario prenait les décisions que l’on connait (abolition du poste de commissaire aux services en français de l’Ontario et de l’élimination du projet d’université franco-ontarienne), décisions qui vont à l’encontre des intérêts et des droits des communautés francophones de la province. Au Nouveau-Brunswick une menace plane aussi sur les droits linguistiques des francophones depuis l’élection récente du gouvernement conservateur qui se maintient au pouvoir grâce à l’appui d’un parti anti-francophone. Rappelons aussi qu’au Manitoba, le Service de traduction de la province vient d’abolir 11 postes de traducteurs. Tout ceci dans un pays qui souligne cette année le cinquantième anniversaire de son régime des deux langues officielles ! Il n’en fallait pas plus pour qu’une dose de solidarité s’ajoute à ma curiosité!

Et au Québec?

Bien qu’il se soit doté d’une loi qui protège ses droits linguistiques (la Loi 101), le Québec demeure vulnérable lorsqu’il s’agit de résister à l’appel de la langue du plus grand nombre en Amérique. Nombreux sont les observateurs qui constatent une tendance à bilinguiser le Québec[1]. Pourtant, les linguistes, ceux qui étudient l’origine, la propagation et la mort des langues, sont formels : « Si le bilinguisme individuel est une immense richesse, le bilinguisme collectif pour une minorité politique est un poison mortel. Ce bilinguisme n’existe que le temps de laisser la minorité rejoindre la majorité.[2]

Certains affirmeront que la situation du français au Québec est loin d’être catastrophique. Bien sûr, quand on se compare, on se console! Le Québec parle français (Le Québec des régions à tout le moins), les Québécoises et les Québécois sont confiants, ils estiment posséder les pouvoirs nécessaires pour protéger leur langue. Mais attention! Même si la Loi 101 a une portée indéniable sur l’avenir de notre langue, elle comporte aussi d’importantes limites (et le gouvernement actuel ne souhaite pas la renforcer). Une loi ne peut à elle seule contrecarrer les puissants effets de la mondialisation de l’anglais, ni se substituer à une bonne éducation (entendons une éducation à la culture française et québécoise, une éducation à la langue dans son esprit). Les effets de la mondialisation de l’anglais sont non seulement puissants, mais ils sont aussi très insidieux. Dans son livre intitulé « L’insidieuse invasion[3] », Michel Rondeau trace un portrait de la langue que nous parlons au quotidien et démontre bien à quel point la sonorité bien francophone de nos mots résonne souvent dans une caisse de résonance structurée à l’anglaise. Gaston Miron, notre poète national, avait déjà signalé le phénomène. D’ailleurs « Miron se fichait éperdument des bumpers, washers et wipers qui se glissaient le plus naturellement du monde dans nos conversations. Ce qui l’inquiétait, c’était les structures de notre langue, parasitées par les calques de l’anglais que nous reproduisions en toute insouciance »[4]. Pour être « sauvée », notre langue aura besoin d’amour; pour la sauver, il faudra que nous l’aimions assez pour la parler et l’écrire sans trop la dénaturer.

Le français est-il en perte de terrain ?

Pour bien comprendre l’enjeu dont il est question ici, il faut lire la plus récente étude de Statistique Canada[5], ainsi que l’article de Philippe Orfali[6] dont la clarté nous fait bien saisir le propos de cette étude. En gros, les projections de Statistique Canada vont dans le sens suivant :



  • En 2036, près d’un canadien sur deux sera un Néo-Canadien si l’on tient compte de la population de deuxième génération;
  • Grand nombre de ces personnes n’ont ni le français ni l’anglais comme langue maternelle. C’est pourquoi Statistique Canada privilégie la notion de « première langue officielle parlée (PLOP) » comme objet d’étude. De fait, la notion de « langue maternelle » perd peu à peu son sens au profit de la langue adopté au quotidien par le plus grand nombre;
  • Or, la majorité des nouveaux arrivants choisissent l’anglais en raison de l’attrait qu’exerce cette langue en tant que « langue parlée par la majorité »;
  • D’où l’importance de mettre les bouchées doubles pour accueillir davantage des immigrants qui maîtrisent déjà le français ou qui s’engagent à l’apprendre, à le choisir, à le parler. Évidemment, ils parleront davantage le français si cette langue est réellement « officielle » (et protégée comme telle), bref, s’ils ne sont pas toujours obligés de « s’accommoder » en adoptant quotidiennement l’anglais;
  • Voilà pourquoi la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) souhaite une refonte majeure de la Loi sur les langues officielles canadiennes (le but étant de lui donner plus de mordant). La FCFA souhaite aussi que soit haussé à 5 % l’arrivée d’immigrants en mesure de parler le français dans les provinces canadiennes autres que le Québec : « Si on continue à n’attirer que 2 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec, les conséquences seront désastreuses. S’il n’y a pas d’action sur ces enjeux pour la vitalité de la francophonie, […] on pourra parler de politique passive d’assimilation », a déclaré l’organisme (cité par Le devoir).
  • De plus, la maîtrise du français par les anglophones est en diminution constante depuis une quinzaine d’années, toujours selon cette étude de Statistique Canada.

En somme, à la question : « le français est-il en perte de terrain au Canada ? », il faut répondre par l’affirmative. Triste réalité…

Québécois, franco-canadiens : point de rupture

Le Québec de ma jeunesse était soulevé par une vague nationaliste sans précédents. Emportés par ce mouvement, les Québécois de ma génération n’ont eu que très peu de préoccupations pour le « fait français » en dehors des limites territoriales du pays dont ils rêvaient. Les Québécois portaient leur projet politique et la nécessité de protéger la langue française faisait partie de ce projet. Durant cette période, il faut l’admettre, le canadien français a, pour ainsi dire, cessé d’exister aux yeux des Québécois. 

Dans un article intitulé « Les États généraux du Canada français en 1967 - Le jour où le Canada français a disparu »[7], Christian Rioux introduit son sujet comme suit : « Avant, il y avait le Canada français. Après, le Québec et les francophones hors Québec. La cicatrice ne s'est jamais vraiment refermée ». De fait, le Québec d’alors s’est tourné vers lui-même pour se concentrer sur son projet de souveraineté et les francophones hors Québec, qui ont vécu difficilement cette distanciation, se sont sentis bien seuls, abandonnés devant un risque grandissant d’assimilation.

Les Québécois devaient-ils mettre à distance leur héritage canadien français au profit de la réalisation de leur projet de souveraineté?  Difficile de donner une réponse satisfaisante à cette question dans le présent contexte d’écriture.  En bref, j’y répondrai par une analogie (avec les limites que cela comporte) : pour les Québécois, dans le contexte qui prévalait à ce moment de leur histoire, cette « rupture » était fort probablement aussi nécessaire qu’elle ne l’est pour un adolescent qui ressent la nécessité de se distancer de son héritage psychologique pour trouver son identité propre. Combien il est difficile de demeurer fidèle à son héritage tout en cherchant à le dépasser… Et parfois cet héritage est si lourd qu’il ne cesse jamais de faire obstacle à la liberté (j’y reviens plus loin).

La réalité a changé, un rapprochement est maintenant souhaité. Alors qu’on souligne le 50e anniversaire des États généraux (qui se sont tenus entre 1967 et 1969), le Gouvernement du Québec a annoncé la tenue d'un Sommet visant le rapprochement des francophonies canadiennes. Ce sommet, organisé en collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadiennes, se tiendra en juin 2020.[8]    

Douloureuse prise de conscience 

Voilà où j’en suis : je découvre soudainement l’existence d’une francophonie en dehors du Québec, je constate que cette francophonie est souvent malmenée, j'ai conscience du risque élevé d’assimilation des francophones à la masse anglophone, j'ai une meilleure compréhension des conditions historiques qui ont éloigné les Québécois des francophones hors Québec… Ce sont là autant de constats qui stimulent maintenant mon désir de connaitre la réalité des francophones hors Québec et de devenir un francophone solidaire.

Cela dit, je suis cependant porté à croire que tous ces constats auraient pu, jusqu’à un certain point, me laisser indifférent, n’eut été d’une nouvelle condition d’esprit qui s’est créée en moi depuis quelques années seulement. Une condition d’esprit qui est née, il faut le dire, d’une douloureuse prise de conscience : je suis maintenant de ceux qui croient que le Québec ne sera jamais souverain! Sans cette prise de conscience, sans le deuil auquel elle m’a conduit, mon esprit, tout orienté qu’il était vers ce projet d’indépendance, ne se serait probablement pas « ouvert » à la connaissance de « l’autre », cet autre auquel je suis pourtant uni par l’histoire et par la langue que nous partageons. Et cela, non par mauvaise volonté, mais tout simplement parce la conscience est ainsi faite : elle s’incarne dans le réel par le désir et par l’action, elle s'anime en devenant « projet » (et parfois  «projet collectif»), laissant dans l’ombre, consciemment ou non, certains aspects de la réalité. 


Je sais, évoquer l’expérience du deuil peut paraître excessif pour qui n’est pas habité par cette profonde conviction d’appartenir à « quelque chose comme un grand peuple » (René Lévesque), un peuple qui, à mon sens, n’a plus à faire la preuve qu’il détient tous leviers nécessaires pour assurer son autodétermination. Rappelons-nous cette déclaration d'un autre premier ministre québécois (Robert Bourassa), pourtant fédéraliste celui-là, (mais Bourassa aspirait à une « vrai » confédération):« le Québec est aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement ». Voilà, après y a voir cru, difficile de penser maintenant que c'est peut-être Lord Durham, en 1839, qui avait raison de penser que nous étions destinés à l'assimilation... Pour les francophones, reste-t-il une voie de passage?


Le poids de l’héritage 

Comment puis-je avancer l’hypothèse que le Québec ne sera probablement jamais souverain? Quelques discussions et quelques lectures m’en ont presque convaincu. Discussions d’abord avec mon ami Serge Cantin, philosophe et auteur de nombreux écrits sur l’œuvre de Fernand Dumont, une œuvre dont la profondeur reste à découvrir. Dans son livre « La souveraineté dans l’impasse », Serge Cantin reprend cette hypothèse fondamentale de Dumont selon laquelle c’est « l’idéologie de la survivance » qui constitue le principal obstacle à notre prise de conscience politique. Cette idéologie, dit-il, nous a forgé, à notre insu, « une conscience négative de soi ». Qu’est-ce au juste qu’une « conscience négative de soi »? Quelles conditions historiques en ont permis l’existence et la persistance? Voici ce qu’il en dit :

« Parce qu’il menaçait de les assimiler, les Canadiens français ont dû convaincre le conquérant qu’il y avait avantage pour lui à maintenir une réserve française (la langue, la religion, les lois civiles françaises) indispensable au bon fonctionnement de la société colonisée. Mais, comme le fait remarquer Dumont, « à force de répéter les mêmes arguments pour persuader le conquérant de la pertinence pour lui de l’existence d’une société française, on finit par en faire sa propre raison d’être ». Ainsi, sans trop s’en rendre compte, les Canadiens français […] ont peu à peu intériorisé l’image que le conquérant projetait sur eux, celle d’un peuple bon enfant mais arriéré, « sans histoire et sans culture » (Durham), bref l’image d’un peuple fait pour vivre dans une réserve ».[9]
En un mot, c’est comme si « se définir comme survivant » comblait suffisamment notre appétit, comme si « avoir la force de résister » nous apportait un sentiment d’accomplissement en soi satisfaisant.  Nous aimons bien penser que la Révolution tranquille a fait disparaître cette conscience négative. Mais n’avons-nous pas majoritairement exprimé à deux reprises notre refus d’être maître de notre destinée. Pouvoir « assurer » son autodétermination (en avoir les moyens) n’est pas synonyme de pouvoir « l’assumer » (être psychologiquement capable de la porter) …

Un peuple peut-il s’émanciper sans une conscience politique porteuse d’un réel projet de liberté et de responsabilité? Dans la continuité de la pensée de Serge Cantin, deux essais ont aussi été déterminants dans l’évolution de ma pensée sur le Québec. Ce sont les ouvrages de l’historien Roger Payette et du politologue Jean-François Payette, le premier ayant pour titre « Ce peuple qui ne fut jamais souverain – La tentation du suicide politique des Québécois », et le deuxième s’intitulant « Une fabrique de servitude – La condition culturelle des Québécois ».

Dans le premier de ces deux essais, les auteurs nous démontrent bien comment les Québécois en sont venus à se concevoir comme une communauté culturelle (ce qui les amène à se considérer, à juste titre, comme une « société distincte »), mais jamais comme une communauté politique porteuse d'un réel projet de liberté et de responsabilité. Chaque fois ou presque qu’ils ont voulu agir, les Québécois (et auparavant, les Canadiens français) ont vécu des revers (pas moins 25 de la Conquête à nos jours), si bien que, d’humiliation en humiliation, ils sont finalement devenus « mal d’être politiques » et ont plutôt adopté une posture idéologique rassurante, une posture orientée vers la « survivance culturelle ». Il faut dire aussi qu’ils subissaient l’influence indue des élites de l’époque, notamment celle du clergé, qui exerçait un contrôle sur la communauté francophone, et celle des dirigeants politiques qui avaient des intérêts à s’accoquiner avec le régime Britannique. Ces élites n’avaient qu’un seul mot d’ordre: « ni colère, ni révolte ». On entend à peu près la même chose de nos jours, chaque fois que l’on assimile les débats sur la souveraineté à « de la chicane », et l’indépendance à une catastrophe économique. Fragilisés dans leur confiance en eux-mêmes, les Québécois se sentent incapables de se définir comme une communauté agissante ayant le pouvoir d’assumer sa liberté politique.

Dans leur deuxième ouvrage, les auteurs démontrent à quel point cette incapacité à se donner une prise sur le réel est au centre des œuvres culturelles qui ont été les plus populaires auprès des Québécois, soit : « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon, « Les Belles-sœurs » de Michel Tremblay et « La petite vie » de Claude Meunier. De fait, dans ces œuvres, « le dire reste déparié du faire » (expression empruntée aux auteurs), l’action demeure toujours sans issu, sans aucune portée sur la construction d’un monde commun… 

Ces œuvres, que nous chérissons, reflètent-elle vraiment notre incapacité à nous définir comme une communauté politique affirmée et responsable? Possiblement. Cette incapacité demeura-t-elle en nous? Là est la question!  Elle y est profondément ancrée, me semble-t-il, et le contexte actuel est peu favorable à « une plongée vers l’intérieur », c’est-à-dire à une prise de conscience collective profonde qui pourrait nous conduire à adopter un point de vue différent sur nous-même. Il faudrait pour cela oser poser notre regard sur la plaie laissé par ce passé peu glorieux, en se rappelant que notre souffrance ne tient pas seulement à la gravité de la blessure, mais aussi à la crainte que nous éprouvons à la regarder en face… Notre héritage est là pour rester. On peut tenter de le faire disparaître de notre conscience, il ne cessera pas d’agir en nous pour autant… Meilleure stratégie serait de l’alléger, et d’en limiter ainsi les effets contraignants, en posant sur lui un regard bienveillant.


 
Toujours est-il que…

S'il ne nous reste que la survivance, survivons ensemble...et pour toujours!


Aujourd’hui, je suis habité par ce désir de plonger dans l’héritage que m’ont laissé ces français courageux qui ont traversé les océans, ont posé les pieds sur le sol des Maritimes, ont navigué sur le fleuve pour s’installer « là où il rétrécit »[9], et qui, ensuite, grâce aux habiletés des premiers habitants de ce pays, se sont aventurés jusqu’aux Grands Lacs, ont traversé les plaines, ont grimpé les Rocheuses, ont rejoint l’océan Pacifique… Partout, ils ont laissé des traces. Je veux les voir! 

Je le répète, je le ferai dans un esprit de fraternité. Je sais que plusieurs franco-canadiens reprochent aux Québécois de ne s’intéresser à eux que « lorsque ça va mal », comme c’est le cas actuellement pour les francophones de l’Ontario… Ils leur reprochent parfois « de vouloir agir en sauveur » ou encore « d’imposer leur accent comme norme du français au Canada », ce qui, selon eux, engendre un effet indésirable qu’ils appellent « l’insécurité linguistique » (mon français est jugé négativement, je n’ose plus le parler, je me tournerai plutôt vers anglais!). Ils reprochent aussi aux médias de « ne pas refléter leur réalité et leur contribution à la culture francophone ». Voilà le défi qui m’est lancé en tant que Québécois: poser un regard sur les communautés francophones « à la fois dans leur vulnérabilité et dans leurs accomplissements », pour reprendre les termes du président de la FCFA, M. Johnson. C’est là le but principal de l’aventure « Rouler franco ».



[2] Paul Daoust, « Garderons-nous longtemps la langue de nos ancêtres ? », Action nationale, vol 103, nos 3-4, mars-avril 2013, p 92 (cité par Payette, R. et Payette, J-F.)
[3] Michel Rondeau, L’insidieuse invasion – Observations sur l’anglicisation, Ed. Somme toute, 2018, 338 pages.
[4] Nathalie Petrowski, Le « França » de France, Mouvement Québec français, mars 2012
[9] Cantin, Serge, La souveraineté dans l’impasse, PUL, 2014, p 137-138.
[11] Voir le très beau livre de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque, Ils ont couru l’Amérique, Lux, 2014 (tome 2 de la série « De remarquables oubliés »). Il ressort que les Anglais de l’époque arrivaient davantage avec l’intention d’assimiler plutôt que de se mixer.