mercredi 10 juillet 2019

Fransaskois engagés, Fransaskois en fête


Trop de choses se sont passées en Saskatchewan! Je ne sais plus par quoi commencer. Tiens, allons-y avec l'ordre chronologique!

Régina, dodo dans le stationnement d'un Walmart. C'est souvent un lieu de rencontre de Québécois. Ce fut le cas.

Au matin, douche dans un « Pétro pass » (pour les camionneurs). À force de rouler, j'en suis devenu un! J''aurai mon accéditation bientôt !

Tout propre, je me dirige ensuite vers un organisme qui se nomme « L'assemblée communautaire fransaskoise ». Un petit message pour annoncer ma visite et voilà aussitôt une réponse qui contient les mots magiques; « avec plaisir » ! Je suis reçu par M. Marc Masson, analyste politique au sein de cet organisme. D'une gentillesse ce Monsieur Marc, mais vraiement d'une gentillesse! Je passe un bon moment avec lui, il m'explique les grands enjeux pour la francophonie en Saskatchewan. Comme ailleurs, l'éducation est là aussi l'enjeu prédominant. Comment en effet maintenir notre langue vivante si on n'a pas accès à une éducation en français. Puis il y les deux extrémités du système scolaire: le préscolaire (on apprend à parler avant d'apprendre à lire et écrire) et les études post-secondaires (si non, on travaillera en anglais par la suite). Éducation en français : oui, et mur à mur s'il-vous-plait!

Il y a une autre enjeu en Saskatchewan: les francophones sont éparpillés sur le territoire. Pas de noyau, pas de concentration (comme autour de Winnipeg par exemple). Plus difficile alors de se mobiliser pour travailler ensemble. Plusieurs facteurs socio-économiques ont contribué à cet éparpillement, mais il y a aussi facteur qui, lui, a été mis en place délibérément, il y a de cela plusieurs années: on distribuait aux francophones des terres aux quatre coins de la province,  s'assurant ainsi qu'ils ne se retrouveraient pas en grand nombre dans une même région. Assimilation plus facile et, en cas de mécontentement... soulèvement plus difficile !

Marc Masson, analyse politique à l'ACF

Dans la même bâtisse se trouvent plusieurs autres organismes dédiés à la francophonie. Ici, ça travaille fort pour garder le français en vie!

Nous sommes ensuite allé diner, Marc, moi et un certain Denis Desgagné. Lui, je vous le réserve pour plus tard (juste un peu plus bas...)!

En après-midi, j'ai pu bénéficier d'un bureau à l'ACF. Vous savez pourquoi j'ai besoin d'un bureau: quand ça fait quelque jours que je ne vous ai pas parlé, je m'ennuie de vous! J'ai donc pu vous parler tout l'après-midi, comme une vrai mémère! Et pendant que je vous parlais, la gentille Clémence est venue plusieurs fois s'enquérir de mes besoins. Traité aux petits oignons à l'ACF !

Bon, là, je m'aperçois que je m'étend un peu... je vais accélérer.

Pour faire une histoire courte, allons-y comme ça: Marc m'a offert un billet pour le festival fransaskois qui, cette année, se tenait à Pike Lake, un parc provincial non loin de Saskatoon. C'est là que la fureteuse m'a attrapé !Si vous m'avez suivi, vous savez quoi!

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1213893/quebecois-guy-pilote-fransaskois-rencontre-francophonie

Et ce festival tout francophone, je l'ai beaucoup aimé ! Des Fransakois de toutes les régions y sont venus. J'ai été frappé par la diversité des artistes présents: des Fransaskois, des Franco-Ontariens, des Québécois (les Colocs, dont l'un des membres du  groupe original est un Fransaskois), des membres de la communauté africaines (dont certains sont devenus Fransaskois), des innus venus de Sept-Îles... De très bon spectacles! Même si celui-ci n'était pas classé parmi les spectacles majeurs du festival, il a été parmi mes préférés: percussions et danse. De toute beauté! Il y a de l'instinct là-dedans!


Percussions Burundaises

Le jour, installés dans des kiosques, les organismes dédiés à la francophonie présentaient leurs services. Eh bien c'est à ce moment-ci que vous connaitrez la gentille Clémence dont je vous ai parlée ainsi que sa collègue Ingrid, stagiaire venue de la France. Elles représentaient fièrement l'ACF.

Ingrid et Clémence

Bon, le voilà ce fameux Denis Desgagné! Lui, imaginez, quelqu'un de Shawinigan m'avait dit qu'il fallait que je le rencontre en raison de sa grande implication dans la cause de la francophonie. Eh bien je suis tombé dessus par hasard! Ma grand-mère aurait dit de Denis Desgagné « qu'il est connu comme Barabas dans la passion » ! Si vous voulez marcher rapidement d'un point A à un point B dans une foule, ne le faites à côté de Denis Desgagné, vous n'y arriverez pas! Tout le monde connait Denis, tout le monde veut parler à Denis, tout le monde apprécie Denis ! Il a été mon catalyseur, celui grâce à qui j'ai pu rencontrer beaucoup beaucoup de personnes très intéressantes durant le festival. Denis travaille pour la francophonie depuis de nombreuses années. Il l'a fait au sein de plusieurs organismes et chaque fois il a été apprécié. Sa recette: le respect des autres,  de leur contribution, de leurs opinions... Un chic type! Merci pour tout Denis!

Moi et Denis Desgagné

Voici quelques photos de personnes avec qui j'ai passé d'agréables moments au festival. Évidemment, il y en a eu beaucoup plus encore, mais  tous n'ont pas passé devant ma caméra...

Florent Bilodeau, citoyen très engagé, dédié à la cause de la francophonie depuis de nombreuses années.

Laurier Gareau, historien, qui m'a entre autres exposé  les différents facteurs qui ont contribué à l'assimilation des francophones dans l'Ouest canadien. J'aurais pu l'écouter pendant des heures!

Elsie Miclisse, animatrice de l'émission « Point du Jour » à la radio de Radio-Canada en Saskachewan et animatrice du festival fransaskois.

Nicole Lavergne-Smith dite « la fureteuse », journaliste à Radio-Canada
Ok, ce sera tout! Mais j'en ai pas fini avec la Saskatchewan!

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