samedi 29 juin 2019

Claire Drainville: une vie pour le français


Quelle femme que cette Claire Drainville ! Avant de vous révéler tout ce qu'elle a fait pour les francophones et les francophiles, il faut que je vous raconte la petite histoire qui nous a rapidement réunis, Claire et moi. Claire est une québécoise d'origine, mais elle a passé la plus grande partie de sa vie en Ontario. Elle se sent Franco-Ontarienne d'adoption. Quelques jours avant notre rencontre, elle a dû se rendre au Québec pour des funérailles dans sa famille. Elle me parle alors du coin de son enfance et, vous vous en doutez bien, nous avons pu rapidement établir quantité de liens ! Sa famille et celle de ma conjointe (maintenant décédée): même patelin ! Quelle plaisir de commencer une rencontre comme ça! On ne se lasse pas de l'effet réconfortant du sentiment d'appartenance !

Claire est une enseignante à la retraite. Vous devinez qu'elle enseignait le français ! « Retraite » est un bien grand mot cependant. Elle est du genre qui n'arrête pas.

Le français, elle l'a à cœur. Et toute sa vie, elle avait à l’œil les personnes qui démontraient le moindre désir d'apprendre ou de maintenir ses acquis en français. Dès qu'elle observait chez une personne un intérêt, un talent, une passion pour le français, elle lui offrait ses services. Il faut persévérer, semer des graines, même quand la terre ne parait pas fertile, voilà sa philosophie. Il faut y croire pour agir de la sorte, n'est-ce-pas?

Claire Drainville
Plutôt modeste cette Claire! Elle a pris un bon moment avant de me dire qu'elle est membre fondatrice de l'Association des francophones du Nord-Ouest de l'Ontario (AFNOO, créée en 1977), une association qui compte 28 groupes membres et dont la mission est d'assurer le développement et le rayonnement de la communauté francophones de cette grande région. Elle y siège toujours d'ailleurs. Elle en constitue la mémoire. Important la mémoire. Sans mémoire, on risque de tourner en rond!

Aujourd'hui, à Dryden, là où elle demeure, elle tente encore de semer des graines. Mais la terre est de moins en moins fertile me dit-elle...  « On sème dans la glaise » ajoute-elle en riant! Un peu d'espoir cependant: elle a appris que des ressources financières seront disponibles pour ceux qui veulent mettre sur pied des projets visant à soutenir les francophones. Merveilleux! « Mais ça me prendrait aussi quelqu'un pour travailler avec moi » me dit-elle. « J'ai beaucoup donné...je suis un peu fatiguée ».

Ah ce que j'ai aimé ma rencontre avec Claire ! Tellement attachante cette femme.

Guy




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