J'ai beaucoup aimé St-Boniface. J'y ai été accueilli comme un roi.
À la Société de la francophonie manitobaine, j'ai pu rencontrer Myriam Leclercq. Myriam m'a parlé de sa communauté francophone avec tout son coeur et tout son savoir. Son enthousiasme était palpable. Sa connaissance de la réalité actuelle et historique était impressionnante, son analyse des enjeux politiques entourant cette réalité l'était tout autant. Plus je l'écoutais, plus j'avais le sentiment de devenir partie prenante de cette réalité... L'art de tranmettre, l'art de faire vibrer... Elle aurait quasiment pu faire de moi un Franco-Manitobain. Merci Myriam!
Myriam |
Je me suis ensuite rendu au journal La Liberté, le seul journal d'actualité en français au Manitoba. Ce journal existe depuis 1913. Imaginez ce qu'il en a couvert des nouvelles! Des bonnes et des moins bonnes, et des pas drôles du tout, au sujet de la francophonie justement. Car au Manitoba, il y a eu d'importantes crises linguistiques, dont certaines ont donné lieu à des tensions, à de la violence même. À une certaine époque, les francophones se sont fait enlever leurs droits à l'enseignement en français. L'enseignement du français a en effet été considéré illégal durant plusieurs années. Le français a été « sauvé » grâce aux Sœurs Grises qui l'enseignaient à l'insu des autorités. Lorsque les inspecteurs faisaient leurs vérifications dans les écoles, les sœurs cachaient tous les volumes en français et demandaient aux élèves de parler en anglais! Si vous êtes curieux, je vous invite à consulter l'article sous ce lien http://www.sfm.mb.ca/a-propos/histoire
Revenons au journal La Liberté, avec Camille, la journaliste que j'y ai rencontrée. Elle voulait entendre parler de Rouler franco, moi je voulais l'entendre parler du journal. Entrevue mutuelle! Ce journal tient maintenant grâce au travail d'une trentaine d'employés presqu'à 100% issus de l'immigration. Vous savez, il n'y a aucune formation en communication ou en journalisme offerte en français au Manitoba. Camille admet bien humblement qu'elle trouve cela dommage. Personne ou presque au journal ne porte l'histoire de la communauté dans ses veines. Elle et son équipe se disent conscients des limites que cela leur impose et soulignent l'importance de faire tous les efforts nécessaires pour bien s'ancrer dans la communauté en tenant compte de ses composantes historiques. Beau geste imprégné de respect!
Point du chute au Café postal, ce petit café que j'ai adopté. Il faut bien reproduire sa force de travail disait Marx ! Je pense que dans son temps ça voulait surtout dire « manger et dormir ». Moi j'ajoute: « relaxer en prenant un bon café dans une atmosphère détendue »! Et puis il y a Louis, le proprio, avec qui il est agréable de discuter...
En après-midi, j'ai eu la chance de visiter l'Université de St-Boniface en compagnie de deux guides accueillantes et vraiment soucieuses de me faire connaitre ce haut lieu de l'enseignement en français. Il s'agit de Nathalie et Michelle. Cette université a des racines très profondes. Je vous invite à lire ce bref historique. https://ustboniface.ca/bref-historique.
Le lendemain, j'ai eu le plaisir de rencontrer Roxane, la directrice du Conseil jeunesse provincial. Mais là, vous devrez patienter, je ne vais pas vous en parler maintenant. J'ai trouvé dans nos discussions un petit filon fort intéressant que j'ai le goût de développer davantage, dans un prochain article. Non non, n'insistez pas, vous vous êtes fatigués de lire...allez vous reposer ! À plus tard!
Revenons au journal La Liberté, avec Camille, la journaliste que j'y ai rencontrée. Elle voulait entendre parler de Rouler franco, moi je voulais l'entendre parler du journal. Entrevue mutuelle! Ce journal tient maintenant grâce au travail d'une trentaine d'employés presqu'à 100% issus de l'immigration. Vous savez, il n'y a aucune formation en communication ou en journalisme offerte en français au Manitoba. Camille admet bien humblement qu'elle trouve cela dommage. Personne ou presque au journal ne porte l'histoire de la communauté dans ses veines. Elle et son équipe se disent conscients des limites que cela leur impose et soulignent l'importance de faire tous les efforts nécessaires pour bien s'ancrer dans la communauté en tenant compte de ses composantes historiques. Beau geste imprégné de respect!
Point du chute au Café postal, ce petit café que j'ai adopté. Il faut bien reproduire sa force de travail disait Marx ! Je pense que dans son temps ça voulait surtout dire « manger et dormir ». Moi j'ajoute: « relaxer en prenant un bon café dans une atmosphère détendue »! Et puis il y a Louis, le proprio, avec qui il est agréable de discuter...
En après-midi, j'ai eu la chance de visiter l'Université de St-Boniface en compagnie de deux guides accueillantes et vraiment soucieuses de me faire connaitre ce haut lieu de l'enseignement en français. Il s'agit de Nathalie et Michelle. Cette université a des racines très profondes. Je vous invite à lire ce bref historique. https://ustboniface.ca/bref-historique.
Nathalie et Michelle |
Aucun commentaire:
Publier un commentaire