dimanche 30 juin 2019

Prendre soin de Dolorès


Après plus de 3 500 kilomètres, Dolorès n’était tout simplement plus présentable ! Dans sa face, une beurrée de mouches qui ont violemment rendu l’âme. Un seul mot vous vient à l’esprit… eurke!

Elle mérite mieux que ça, ma Dolorès. Je lui dois tout, quand on y pense : elle m’amène là où je veux, elle m’abrite et, par surcroît, elle n’en séduit plus d’un grâce à son intérieur joliment aménagé. Pour vous dire, elle a même passé à la télévision!

Je lui ai donc fait moi-même sa toilette. Intérieur, extérieur, rien de trop beau! Elle a retrouvé son teint de lait, la voilà redevenue toute belle, toute coquette… Et elle se sent beaucoup mieux dans sa tôle! Toujours bon pour l’estime de soi...



Plus nous roulons ensemble, plus nous devenons de véritables complices, Dolorès et moi. Et Lucien (mon castor) se dit très heureux de vivre avec nous. Rare ménage à trois qui se vit sans heurts…


Guy

PS : pourquoi le nom « Dolorès »? Voyez la section « Bienvenue à bord ».

Visite au parc historique du fort William


Je pense vous avoir parlé une, deux ou trois fois de mon intérêt pour l'histoire des débuts de la colonie et de l'établissement des liens entre les Européens et les peuples des Premières Nations... Peut-être hein?

À Thunder Bay, j'ai visité le parc historique du fort William. Je ne vous en parlerai pas plus longuement, si vous êtes curieux, vous pourrez cliquer sur le lien plus bas. On dit de ce parc qu'il a été choisi comme « l'une des dix meilleures attractions au Canada et constitue l'un des lieux historiques les plus impressionnants du monde ». Comme on dit au Québec dans la publicité des pièces NAPA: « C'est vrai »!




La jeune guide qui m'accompagnait était d'agréable compagnie. Elle connaissait bien son sujet, avait le sens de l'humour et affichait toujours un magnifique sourire. Sur la photo, elle m'expliquait comment les femmes des Premières Nations fabriquaient et utilisaient leurs porte-bébés. 




Si vous passez par là, ne manquez pas ça!

http://fwhp.ca/fr/


samedi 29 juin 2019

Claire Drainville: une vie pour le français


Quelle femme que cette Claire Drainville ! Avant de vous révéler tout ce qu'elle a fait pour les francophones et les francophiles, il faut que je vous raconte la petite histoire qui nous a rapidement réunis, Claire et moi. Claire est une québécoise d'origine, mais elle a passé la plus grande partie de sa vie en Ontario. Elle se sent Franco-Ontarienne d'adoption. Quelques jours avant notre rencontre, elle a dû se rendre au Québec pour des funérailles dans sa famille. Elle me parle alors du coin de son enfance et, vous vous en doutez bien, nous avons pu rapidement établir quantité de liens ! Sa famille et celle de ma conjointe (maintenant décédée): même patelin ! Quelle plaisir de commencer une rencontre comme ça! On ne se lasse pas de l'effet réconfortant du sentiment d'appartenance !

Claire est une enseignante à la retraite. Vous devinez qu'elle enseignait le français ! « Retraite » est un bien grand mot cependant. Elle est du genre qui n'arrête pas.

Le français, elle l'a à cœur. Et toute sa vie, elle avait à l’œil les personnes qui démontraient le moindre désir d'apprendre ou de maintenir ses acquis en français. Dès qu'elle observait chez une personne un intérêt, un talent, une passion pour le français, elle lui offrait ses services. Il faut persévérer, semer des graines, même quand la terre ne parait pas fertile, voilà sa philosophie. Il faut y croire pour agir de la sorte, n'est-ce-pas?

Claire Drainville
Plutôt modeste cette Claire! Elle a pris un bon moment avant de me dire qu'elle est membre fondatrice de l'Association des francophones du Nord-Ouest de l'Ontario (AFNOO, créée en 1977), une association qui compte 28 groupes membres et dont la mission est d'assurer le développement et le rayonnement de la communauté francophones de cette grande région. Elle y siège toujours d'ailleurs. Elle en constitue la mémoire. Important la mémoire. Sans mémoire, on risque de tourner en rond!

Aujourd'hui, à Dryden, là où elle demeure, elle tente encore de semer des graines. Mais la terre est de moins en moins fertile me dit-elle...  « On sème dans la glaise » ajoute-elle en riant! Un peu d'espoir cependant: elle a appris que des ressources financières seront disponibles pour ceux qui veulent mettre sur pied des projets visant à soutenir les francophones. Merveilleux! « Mais ça me prendrait aussi quelqu'un pour travailler avec moi » me dit-elle. « J'ai beaucoup donné...je suis un peu fatiguée ».

Ah ce que j'ai aimé ma rencontre avec Claire ! Tellement attachante cette femme.

Guy




À Thunder Bay, un Centre francophone distinctif



Lorsque je rencontre de fiers francophones dans un organisme d’expérience comme celui de Thunder Bay, sachez qu’il m’est impossible de rendre totalement justice à ceux et celles qui y œuvrent et grâce à qui la communauté francophone reçoit de précieux services. Trop de choses s'y passent! J’ai donc décidé de choisir trois thèmes qui ont particulièrement attiré mon attention au Centre francophone de Thunder Bay, dont la fonction principale de ce centre est de regrouper plusieurs services offerts par sept organismes œuvrant en français dans le Nord-Ouest de l'Ontario.

Je commencerai vous parler de l'un de ses sept organismes dont le nom est « L'Accueil francophone de Thunder Bay ». Ce service a ceci de particulier qu'il a développé une solide expertise dans le domaine de l’accompagnement dans les services médicaux. Quand je dis « solide expertise », je ne badine pas. L'équipe de L'accueil francophone de Thunder Bay a développé un service de traduction, a reçu de la formation sur la terminologie médicale, dispose de technologies qui permettent l’accompagnement en télémédecine, bref, elle possède tous les outils nécessaires pour aider et rassurer les francophones qui doivent obtenir des services auprès de professionnels anglophones. L'expertise du Centre de Thunder bay est reconnue, d’autres centres se réfèrent d'ailleurs à l'équipe de l'Accueil pour obtenir un appui au besoin. Ce n’est pas rien !

L'équipe de l'organisme L'Accueil francophone de Thunder Bay

L’autre thème que je veux aborder concerne la question de l'apport des immigrants francophones au renforcement de la francophonie au Canada. Dans la section « L’aventure Rouler franco » de ce blogue, je vous rapportais les résultats d’une étude récente de Statistique Canada qui fait état de la prévisible régression du français au Canada et de la nécessité, pour contrer ce phénomène, d’augmenter le nombre de personnes immigrantes possédant une bonne maîtrise du français, surtout dans les régions où les francophones sont minoritaires. Cette mesure est jugée essentielle pour contrer la perte progressive du français dans ces régions. Eh bien, ce que je veux vous partager ici à propos du fait français à Thunder Bay se rapporte justement à ce phénomène. 

Je vous illustrerai ici cette nouvelle réalité en vous parlant d'un autre des sept organismes faisant partie du Centre : le Club culturel francophone. Au Club culturel, on constaté que l’appellation « canadiens français », qui faisait autrefois partie du nom de cet organisme, ne reflétait plus la réalité du fait français à Thunder Bay. En effet, les personnes issues de l’immigration ne se sentaient pas concernées par les services offerts par le Club, ce qui faisait obstacle à sa capacité de les rejoindre. Le Club a donc décidé de choisir un nom plus inclusif pour son organisme. Aujourd'hui, l'apport des personnes ayant immigré au Canada est très important pour le Club culturel francophone. D'ailleurs 6 de ses 7 administrateurs sont issus de l’immigration. Que faut-il retenir? Oui, le visage de la francophonie change et les personnes issues de l'immigration qui possèdent une bonne maîtrise du français donnent un solide coup de main aux francophones en situation de minorité!

Le conseil d’administration du CCF - À gauche complètement: Audrey Debruine, présidente et récipiendaire d'une Médaille de l'Ordre de la Pléiade.

Enfin, je veux souligner l’apport exceptionnel de la présidente du Club culturel francophone, Mme Audrey Debruine. C’est d'ailleurs grâce à l'invitation d'Audrey que j’ai pu visiter le Centre francophone de Thunder Bay. Grande nouvelle cette semaine : Audrey a reçu une médaille de l’Ordre de la Pléiade de l’Assemblée législative de l’Ontario pour son engagement envers la langue française. Félicitations Audrey !









mercredi 26 juin 2019

Il est vraiment supérieur !


En voyant le Lac Supérieur dans toute sa splendeur, par une journée ensoleillée, un souvenir m'est remonté tout droit de mon enfance. Je me suis revu à l'école primaire, devant mon livre de géographie, regardant cette page où l'on pouvait voir les 5 Grands Lacs. Et sous cette image-souvenir, une émotion: impressionné! Oui, je me souviens avoir été tellement impressionné de les voir si grands, ces lacs. Et lui, le Lac Supérieur, le plus grand, comme il me fascinait !

Ben non, je ne l'avais jamais vu pour de vrai! Je suis maintenant devant, ici à Thunder Bay. Il est splendide !






Hier, j'ai été invité à une présentation au Centre francophone de Thunder Bay. Un couple de L'Île de la Réunion, qui fait le tour du monde et visite « les peuples de l'eau » avec leur Kayak, nous a présenté un film d'une vingtaine de minutes absolument époustouflant. Ce couple, c'est Isabelle et Patrice. Ce sont deux amoureux de la nature sauvage, deux fous de la mer. Ils sont de passage ici pour accomplir un nouveau périple en kayak: le Lac Supérieur. Il seront accompagnés de Zac, un kayakiste spécialiste de ce Grand Lac et d'un de leurs amis. Des gens pour qui le lien avec la nature et avec les peuples de l'eau a quelque chose de spirituel.

Zac, Patrice, Isabelle et (mes excuses...) leur ami





Réal ou l'amour de la langue française


Lorsque j’ai annoncé mon projet « Rouler franco » sur les réseaux sociaux, plusieurs semaines avant mon départ, l’un des premiers à communiquer avec moi pour m’inviter à prendre un café a été Réal Deschatelets. Réal habite à Terrace Bay, un petit village situé sur la longue route entre Sudbury et Thunder Bay. J’étais curieux de savoir pourquoi il s’était senti interpellé par mon projet, pourquoi il souhaitait me rencontrer. Je lui ai donc posé la question et sa réponse, d’une simplicité déconcertante, est sans doute la réponse la plus porteuse d’espoir que j’ai entendue. En toute candeur il m’a dit ceci: « c’est pour parler en français ». Oui, ce gars-là aime le français, il y est attaché ! Sa langue lui rappelle sa tendre enfance. Il l'associe à de bons moments vécus avec sa famille, à des moments de fêtes et de plaisir. Il lui attribue une douceur. Ce doit être de là que vient l'expression « langue maternelle » !

La réponse de Réal pose une question essentielle: peut-on sauver une langue si on n’y est pas attaché ? Y être attaché suffisamment pour avoir le désir de la parler, l’aimer suffisamment pour la parler avec fierté.

Réal a appris le français à l’école élémentaire (primaire au Québec) mais, comme bien des jeunes dans son village, il a étudié à l’école anglophone au secondaire. Pourquoi? Rien de plus simple: il n’y a pas d’école secondaire francophone à Terrace Bay. Et c’est ainsi dans la plupart des villages de cette grande région du Nord-Ouest. L’école secondaire francophone se trouve à Marathon, qui compte une population plus importante en nombre, ce qui oblige les jeunes des plus petits villages à se déplacer s'ils veulent faire leur secondaire en français. Une heure et souvent plus pour se rendre à l’école…les parents comme les jeunes préfèrent y renoncer. 

« Après l’élémentaire, me dit-il, si tu veux parler français, c’est une décision ». Voilà une autre petite phrase criante de vérité ! De fait, rien ne favorise l’apprentissage du français en dehors de l’école puisque la vie dans tous ses aspects se passe en anglais, me confirme-t-il. L’apprentissage de l’anglais s’impose « par osmose » pour ainsi dire. Dès lors, comment conserver ses acquis en français sans une ferme décision de continuer à le parler. Les obstacles à surmonter sont nombreux, il faut être convaincu...

« Bien entendu, souligne Réal, il faut d'abord pouvoir offrir à nos enfants une éducation en français »  Il estime qu'il est nécessaire de revendiquer des écoles françaises même lorsque les francophones sont peu nombreux dans un village. L'école élémentaire de son village a d'ailleurs été durement gagnée par « le Club » (qui joue le rôle d’une association de francophones) envers lequel il se montre très reconnaissant. Conséquent avec son propos, Réal a décidé de s’impliquer dans la vie scolaire de sa région: il est devenu conseiller scolaire au Conseil scolaire du district catholique Aurores boréal. C’est aussi pour lui une occasion de parler en français.
Réal devant Dolorès
 (Dolorès , c'est le nom de ma minifourgonnette - voyez l'onglet « Bienvenue à bord » de ce blogue)

Ma rencontre avec Réal a été brève, trop brève. J’ai eu le plaisir de rencontrer un homme qui, sans fla-fla, rappelle l’essentiel : en situation de minorité, alors que l’anglais nous pénètre par les pores de la peau, le français vivra si nous l’aimons assez pour le faire vivre. Il a besoin de nous !

Merci Réal, t'es un chic type!

Guy

lundi 24 juin 2019

Le Elliot Lake de Ghislaine et Léo


Elliot Lake, vous connaissez? Ces derniers jours, lorsque je disais que je voulais m’y rendre, j’avais le sentiment de susciter un certain étonnement chez mes interlocuteurs. Des regards qui semblaient vouloir dire: qu'est-ce que tu vas faire là? Ayant vécu plusieurs coups durs sur le plan économique, cette petite ville, située au Nord-Ouest de Sudbury, semble être victime de ce préjugé selon lequel seule l'activité économique et la richesse qu'elle procure donne de la valeur à un milieu de vie. Mais à Elliot Lake, croyez-moi, il y a une richesse humaine qui vaut de l’or! C’est ce que Ghislaine et Léo m’ont fait voir.


Ghislaine et Léo
Une chose est claire, les citoyens de cette ville ont un incroyable instinct de vie ! À chaque épreuve une solution, et une solution créative par surcroît. La ville vit maintenant sans entreprises d'exploitation, de production ou de transformation. Elle ne s’appuie que sur des entreprises de services et mise sur le potentiel humain en attirant de nombreux retraités amoureux de la nature et plusieurs villégiateurs friands de grands espaces. Ses 300 lacs environnants en font d'ailleurs un milieu de vie très enviable.  Il s’agit vraiment d’une « communauté » au sens profond du terme. Les leaders communautaires (et Ghislaine en est une) exercent une influence sur le développement de la ville et la population, se serrant les coudes, se tient derrière eux pour faire avancer les projets.

Près du quart de la population est francophone. Le Rassemblement des associations francophones de l’Ontario (RAFO) Rive-Nord, dont fait partie Ghislaine, est très actif dans la communauté. À la RAFO, le mot d’ordre c’est : diplomatie. Ses membres ont développé l’art de faire valoir leurs droits avec tact. Pas de heurts inutiles. Persévérance, stratégie, pédagogie. Ne vaut-il pas mieux avancer constamment à petits pas que de se bousculer sur place?

Je me suis rappelé d’une chose importante aujourd’hui en visitant Elliot Lake : ne jamais se faire une idée sur la base de perceptions à courte vue ! Il faut aller voir avec le désir de découvrir la réalité. Et si j’ai pu me faire une idée plus juste de Elliot Lake, c’est grâce à ces deux personnes généreuses avec qui j’ai eu le plaisir de passer un après-midi bien rempli. Je n’oublierai pas la volubilité d’une Ghislaine tellement enthousiaste ni le petit côté pince-sans-rire d’un Léo à l’âme secrètement rieuse.

Merci à vous deux!


Des marais protégés où vivent les tortues et bien d'autres espèces



samedi 22 juin 2019

Sudbury la grande



En arrivant à Sudbury, je me suis dirigé vers le Carrefour francophone et j’ai été reçu au pied levé par Geneviève Leblanc, la directrice du Salon du livre. Geneviève m’a fourni une multitude d’informations sur la francophonie à Sudbury, tout en faisant référence à plusieurs personnes ressources: professeurs, historiens, responsables d’organismes, etc. Si j'avais voulu avoir une compréhension approfondie de la situation des francophones dans le Grand Sudbury, j'aurais pu, grâce à tout ce beau monde, m'instruire durant plusieurs semaines! D'un enthousiasme débordant cette femme! De toute évidence, Geneviève est fière de travailler à l'essor de la culture Franco-Ontarienne. C'est aussi avec beaucoup d'enthousiasme qu'elle m'a parlé de la Place des arts (présentement en chantier), un centre culturel rassembleur pour les francophones et pour toute la communauté. Ce centre contribuera certainement à donner un nouvel élan aux organismes qui travaillent auprès de la communauté francophone et à cette communauté elle-même. 

Le Carrefour francophone, c'est gros ! Plus gros que je ne me l'avais imaginé ! Le Carrefour, ça prend la francophonie par tous les côtés. De multiples actions y sont réalisées pour soutenir les francophones et pour nourrir leur âme et leur esprit (car c'est bien le rôle de la culture!). On y retrouve notamment une offre de services impressionnante pour les familles francophones et une programmation toute aussi impressionnante sur le plan culturel. Au passage, une petite jasette avec le directeur général du Carrefour, Stéphane Gauthier, un leader dans la communauté. La rencontre s'est terminée par une invitation à fêter la St-Jean à Sudbury, au cœur de la ville.

Je suis reparti du Carrefour avec le désir de m'informer davantage sur la vie culturelle francophone de ce coin de pays. Et puis après ben... « j'ai couché dans mon char » ! (vous connaissez cette belle chanson de Richard Desjardins?).

Le lendemain...

Le lendemain, je me suis rendu dans les locaux du journal Le voyageur et de la station de radio Le Loup - 98,9. J'ai passé un moment très instructif avec Julien Cayouette, le directeur et éditeur du journal. Un gars calme, pausé, qui connait son Sudbury et ses alentours! J'ai appris que Sudbury avait grandement contribué à l'éveil culturel franco-ontarien, notamment avec le festival « La Nuit sur l'étang » qui, depuis 1973, donne aux artistes franco-ontariens la chance de se faire connaitre à l'échelle nationale. Un des artistes phares de ce festival est le franco-ontarien Robert Paquette, dont la chanson « Bleu et blanc » a marqué plusieurs musiciens. Cette chanson a récemment été intronisée au Panthéon des auteurs-compositeurs canadiens. 

Julien contribue lui aussi à la vivacité de la langue française et à l'essor de la culture franco-ontarienne, notamment en maintenant une ligne éditoriale propre à soutenir la francophonie. Un article sur Rouler franco paraîtra dans la prochaine édition du son journal Le Voyageur. Je l'en remercie.


Julien Cayouette dans la salle de montage du journal Le Voyageur

Et ce n'est pas fini ! Après Le voyageur, Le Loup m'attendait ! Le Loup, c'est la station de radio qui fait partie de la même administration que le journal Le Voyageur. Ça été l'occasion d'une petite entrevue avec le sympathique Alexandre Provencher, entrevue qu'on entendra sur les ondes matinales du 98,9 lundi ou mardi prochain (24 ou 25 juin).

Alexandre Provencher devant son micro

J'ai reçu aussi quelques autres bénéfices ce jour-là: j'ai pu squatter un bureau pour écrire sur ce blogue, j'ai eu le plaisir de dîner avec une partie de l'équipe du journal (en passant: la chaise grise: pas touche ! C'est à Karine - inside joke!). De plus, grâce à l'autorisation de Guy, qui travaille à l'administration du journal, j'ai pu brancher mon chargeur et recharger ma batterie. Très utile pour maintenir un frigo en fonction! 

Vous croyez que c'est terminé ? Encore un petit mot ! Je suis allé à la fête de la St-Jean et j'y ai rencontré un tas de gens du milieu qui m'ont beaucoup appris, et cela, sur de nombreux sujets. Mais là, je renonce à vous les nommer tous, à vous raconter ce que je sais maintenant et à vous dire à quel point ils ont été sympathiques. Trop, c'est trop! 

Depuis mon arrivée en Ontario, c’est à cela que je goûte:  enthousiasme, conviction, ardeur. 

Merci Sudbury!

Guy



Awenda


Quand j'ai lu le chapitre portant sur Étienne Brûlé (premier franco-ontarien) dans « Ils ont couru l'Amérique », ce très beau livre de Serge Bouchard et Marie-Christienne Lévesque, je me suis dit que je ne pourrais pas m'empêcher de me rendre au Parc Provincial Awenda, là où ce coureur des bois a vécu avec les Hurons. Si vous avez le goût de connaitre des fragments de l'histoire de ces courageux fous qu'étaient les coureurs des bois, il faut lire ce livre. Si vous êtes curieux, voyez où se situe ce parc sur la carte...

Awenda en langue Iroquoise, Wendat en langue Huronne, cela signifie « sa voix est grande » ou « sa parole est grande ». 

Awenda, j'ai marché tes sentiers, j'ai vu tes eaux et tes plages, j'ai mangé au milieu de ta forêt. Et j'ai rendu hommage à ce fougueux coureur des bois et rameur des Grands Lacs. 














Lucien


Je ne vous ai pas encore parlé de Lucien. Lucien, c’est lui...


Il m’a été donné par une amie chère avant mon départ. Évidemment, il n’était pas baptisé lorsqu’elle me l’a donné; c’est moi qui l’ai appelé Lucien. 

Lucien, c’était mon père. Je l’ai toujours considéré comme une force tranquille, mon père. Besoin de ce genre de force pour traverser le Canada. Castor, Canada, vous pigez? Eh oui, souvenez-vous, le castor est l’emblème officiel du Canada. 

Toujours est-il que Lucien m’accompagne, jour après jour. Il est là, sur le siège du passager, discret. Il est un peu rebel cependant. Il refuse de porter sa ceinture de sécurité. Je l’ai forcé à l’enfiler, il se l'est mis sous la dent ! On n’apprivoise jamais complètement un castor…

Lucien est très heureux d'être ici, à Sudbury, la ville des gisements de nickel. Nickel, pièce de cinq cents, vous pigez? Qu'est-ce qu'on retrouve sur les pièces de cinq cents? Lucien !!!

Guy


vendredi 21 juin 2019

Éloge de la lingette


Chez les « vanneux » et les « campeux » minimalistes comme moi, il y a des incontournables. En voici un: la lingette humide. Moi, je ne pourrais pas m'en passer! Avis aux compagnies qui en fabriquent ou aux commerçants qui en vendent: publicité, commandites... ça m'intéresse! Vous et moi, nous pourrions faire des affaires en or !

Simplicité plus ou moins volontaire ! 😁

Guy 




Le goût de vivre


Non mais, quel beau nom pour un journal ! Je me trouve à Lafontaine, au sud de la Baie Georgienne. Et vous savez quoi? Lafontaine, c'est le village où a grandi Damien Robitaille, l'auteur-compositeur-interprète. Tout le monde connait Damien ici, et tout le monde connait son père, Robert Robitaille, lui aussi musicien. Robert est très impliqué dans la vie culturelle de sa communauté et c'est pourquoi il y a à Lafontaine un lieu de rassemblement qui se nomme le Pavillon Robert Robitaille. 

Mais commençons au début. D'abord je reçois un message de Maxime Pronovost, depuis peu journaliste au journal Le Goût de vivre. Petite jasette par messenger en introduction, puis il m'invite à manger au restaurant Ciboulette et Cie, à Midland. On se donne rendez-vous, on discute et on découvre qu'on a beaucoup de choses en commun. Originaire de St-Narcisse, non loin de chez moi au Québec, il a lui aussi fréquenté l'UQTR et a collaboré avec des professeurs que j'ai bien connus. Plein de choses en commun, ça commence bien une rencontre!


Maxime est un jeune homme très allumé, friand de communication et de politique. Je vous le prédis: on entendra parler de lui un de ces jours! Nous nous sommes plu à discuter devant une bière (peut-être deux...), et comme le plaisir est une chose qui se partage, voilà que Maxime décide d'appeler sa blonde Chantale pour qu'elle se joigne à nous. Chantale est anglophone, mais elle maîtrise plutôt bien le français. Elle étudie pour devenir infirmière praticienne, ce qui est une excellente chose pour sa communauté. 

Parle parle, jase jase...quelle belle soirée j'ai passée avec ces deux-là!

Chantale et Maxime

Le lendemain, je retourne à Lafontaine pour y rencontrer une partie de l'équipe du journal Le goût de vivre. Alors là, j'ai été renversé! Odette et Thérèse, qui font partie de cette équipe, m'ont raconté l'histoire de leur journal qui a maintenant 47 ans de vie. Croyez-le ou non, Le goût de vivre a été tenu presque toute sa vie « à bout de bras » par des bénévoles comme elles. Odette et Thérèse, enseignantes maintenant à la retraite, font partie de ces pionnières déterminées qui ont été là et le sont toujours pour maintenir en vie cette voix des francophones. Quelle ténacité! Et sans doute aussi un amour fou de la langue française...

J'ai cru percevoir que l'arrivée de Maxime leur donnait un petit répit...Elles m'ont semblée plutôt heureuses de l'accueillir! Bonne chance dans tes nouvelles fonction Maxime!

C'est grâce à des femmes dévouées comme Odette et Thérèse que la langue française elle-même peut s'écrier: « Mesdames, messieurs, entendez-moi bien: j'ai le goût de vivre ! »


Odette, Maxime, Thérèse


Je me trouve devant la maison du journal Le goût de vivre

Le festival du Loup

Il y a à Lafontaine un fête annuelle qui se nomme Le festival du Loup (cette année du 11 au 13 juillet). Son nom lui vient d'une légende propre à ce village. C'est une fête familiale et musicale organisée par et pour les francophones (tous y sont invités bien-sûr).  Il s'agit d'un grand rassemblement qui donne des ailes à la francophonie et dont les gens sont fiers. Pour tout l'or du monde, aucun habitant de Lafontaine ne voudrait le manquer...

Salut gens de Lafontaine!


Lafontaine, c'est aussi ça...


La Clé : un véritable passe-partout


Avant de quitter le Québec, je suis devenu membre de plusieurs groupes Facebook ayant pour but d’unir les francophones de différents coins du pays. Parmi ces groupes, il y en a un qui se nomme « Francos de la Baie Georgienne » et dans ce groupe, les publications de l’organisme La Clé attirait particulièrement mon attention. Un petit tour sur la page Facebook de cet organisme m’a rapidement convaincu que je devais m’y rendre. J’y voyais un organisme phare pour la dispensation de services à la communauté francophone…et sachez que je ne me suis pas trompé !

La Clé, c’est en quelque sorte un organisme « parapluie », c’est-à-dire un organisme qui en regroupe plusieurs autres et les unit autour d’orientations communes et d'objectifs complémentaires. Tous peuvent donc travailler dans le même sens et éviter le piège de l’éparpillement ou du dédoublement de services. S’attaquer ensemble aux enjeux prioritaires et mieux répondre aux besoins de la communauté francophone, voilà une manière intelligente de travailler. 

Le champ d’action de La Clé est très vaste : garderie, centre pour l’enfant et la famille, services aux jeunes, formation des adultes, transition au travail, soutien à l’emploi, service de traiteur et action dans le domaine culturel (notamment la radio CFRH dont je vous ai déjà parlé). La Clé fait aussi bénéficier d’autres organismes de ses 25 ans d’expérience en leur offrant différentes formes de soutien au besoin. On peut dire de La Clé que c'est un véritable passe-partout ! C'est une clé qui ouvre de multiples portes à de nombreux francophones dans tout le comté de Simcoe. 

Si ça prend une clé pour ouvrir des portes, ça prend aussi quelqu’un qui la tient solidement, cette clé. Et celle qui le fait admirablement, c'est Sylvia Bernard, la directrice de cet organisme. Sylvia démontre un leadership peu commun. C’est une passionnée, enthousiaste, vibrante, toujours prête à aller de l’avant! Ses yeux s’illuminent dès qu’elle commence à parler de ses projets. Et ils sont nombreux, ses projets. 

Je suis en compagnie de Sylvia Bernard devant la belle bâtisse historique du 63, rue Main.

Bravo à tous ceux et celles qui œuvrent au sein de cet organisme. Bravo pour ce que vous faites pour les francophones de votre beau coin de pays!

Merci pour votre accueil!

Guy


mardi 18 juin 2019

L'école de la résistance


Je vous disais dans un article récent (Entrevue à Penetanguishene) que je me trouvais dans une bâtisse remplie d'histoire. Eh bien voici une petite histoire qui fait partie de la grande histoire de la francophonie canadienne! On soulignera bientôt le 40e anniversaire de cet évènement historique et c'est pourquoi, au moment même où j'écris ces lignes, l'équipe de TFO (Télévision français de l'Ontario) est ici pour filmer les locaux où je me trouve. Je vous raconte brièvement.

En 1979, les jeunes du secondaire fréquentaient une école dite bilingue. Cependant, le nombre de cours offerts en français diminuaient d'année en année. Lorque les parents de ces jeunes demandaient des cours en français pour leur jeune, ils faisaient face à des refus répétés. L'école, dans tous ses aspects, s'anglicisait, si bien qu'il devenait difficile pour les jeunes de recevoir une éducation dans leur langue. On sait bien que le maintien d'une langue passe par l'éducation.

Des parents ont alors commencé à réclamer une école francophone pour leurs jeunes. Certains d'entre eux disent avoir été intimidés lorsqu'ils ont commencé à aborder ce sujet. Ils se faisaient dire que la meilleure chose pour eux seraient de s'angliciser... Leurs jeunes se faisaient aussi intimider à l'école. Les parents ont finalement fait une demande officielle au Conseil scolaire afin d'obtenir leur école francophone. Ils ont évidemment essuyé un refus. C'est à ce moment que la crise fut déclenchée. Discussions, manifestations, interpellations aux plus hauts niveaux, rien n'y faisait. 










Les parents ont alors créé une école parallèle (et illégale) précisément dans la bâtisse où je me trouve. Ils ont obtenu l'aide de professeurs provenant de différentes régions de l'Ontario. Lorsqu'il ont inauguré leur école parallèle, ils ont voulu signifier à quel point il est toujours difficile pour les francophones d'obtenir ce dont ils ont besoin pour préserver leur culture: ils ont donc remplacé la traditionnelle cérémonie de la coupe du ruban par des dignitaires par une cérémonie de la coupe du billot ! Ce sont deux jeunes très énergiques que l'on retrouvait à chaque bout du sciotte. 


Leur combat a finalement conduit à les parents à leur but: ils ont obtenu une école secondaire francophone. Comme quoi ce n'est pas d'hier que les francophones doivent se battre pour faire respecter leurs droits. 



Entrevue à Penetanguishene

Entrevue à Penetanguishene

Je tenais à visiter ce coin de pays. Cette terre était occupé par les Amérindiens du peuple huron-wendat. Penetanguishene est une pointe de terre qui s'avance dans la baie Georgienne (Lac Huron) dans le comté de Simcoe, en Ontario. Ce long mot signifie « terre des sables blancs ondulés ». Les gens d'ici disent plutôt Penetang. Et les francophones y sont présents depuis 400 ans, entourés de paysages à couper le souffle!


Je suis présentement dans une bâtisse remplie d'histoire.  Dans cette batisse, il y a une organisme qui s'appelle La Clé, dont je vous parlerai plus amplement dans un prochain article, et il y a la station CFRH 88,1 - 106,7, une radio communautaire 100% francophone. Et quand je dis 100% francophone, ce n'est pas qu'une image publicitaire trompeuse. Jusqu'à preuve du contraire, il s'agit de la seule radio 100% francophone au Canada! Ce n'est pas rien!



J'y ai rencontré Marc Lalonde, l'animateur de la radio. Un gars très sympathique ! Et vous savez ce qu'il fait ce gars-là pour la francophonie? Depuis 25 ans, il monte des émissions de musique entièrement  francophone, il y fait tourner des artistes franco-canadiens de toutes les provinces et diffuse ces émissions dans des radios communautaires situées dans les 10 provinces du Canada de même qu'au Yukon. Ce travail est très important pour la reconnaissances des artistes franco-canandiens et pour le plaisir des auditeurs francophones à travers le pays. Je salue sa contribution à la culture francophone !

Dans son studio, nous avons fait une entrevue « Rouler franco ». J'ai fait part à Marc de ma timidité devant un micro, il m'a grandement facilité les choses...

Je roule, je roule


Je roule, je roule et devant moi ma vie se déroule
Fiori chante à tue-tête
Mes souvenirs frappent à la fenêtre
Je pleurs, je ris
Mon âme sourit
« Tiens! » se dit-elle «je suis en vie! »

dimanche 16 juin 2019

La vie de « vanneux »


Une semaine, c’est bien peu, mais je commence tout de même à comprendre quelques petites choses essentielles à propos de ce mode de vie. L’escargot, la tortue, ces bêtes qui traînent leur maison avec elles, eh bien, elles ne vont pas vite ! Tout est lent, pluie ou beau temps, chaque minute est un moment précieux à vivre…

Mais y'a pas de spa !

Guy

Un guide touristique techno-sympathique


À Orillia, j’ai trouvé un Parc provincial vraiment très accueillant. C’est le Bass Lake Parc, seulement à 10 minutes de la ville. J’ai été guidé par un monsieur qui travaille au Centre d’information touristique de l’endroit. C’était drôle, on ne se comprenait tellement pas !  Aux grands maux les grands moyens! Son Apple, mon Samsung, et M. Google comme interprète ! On a bien rit, on s'est compris!

Il me l’avait bien dit le monsieur : It’s nice! It’s nice! Oui, un très beau parc! Et les jeunes filles à la réception, tout sourire, sont très accommodantes avec le vieux monsieur francophone…

Guy


Deux profs de français


Je suis toujours à la recherche de Wi-Fi, de préférence dans un café où l'ambiance est propice à l’écriture. J'ai un blogue à nourrir! À Orillia, en Ontario, je visite un premier café. Coup d’œil : il me semble parfait ! L’odeur…hummm ! Ils ont l’air des maitres du café ici. Mais non, je ne peux pas y rester… Très petit espace, plein de monde aux tables et en file d'attente pour y entrer. Gênant de m’installer là, devant mon ordinateur, avec l’impression de tenir les lieux en occupation ! 

Je me suis alors rendu au Appel Annies Café, pas très loin du premier café. Très bien aussi. Je commande avec mon accent chinois comme à l’habitude, je m’installe, j’écris. Près de deux heures plus tard, le café commence à se vider. Le bourdonnement diminue, les voix provenant des différentes tables se distinguent plus facilement. Qu’est-ce qu’un Québécois à l'extérieur de chez lui repère rapidement ? Un accent québécois ! Voilà! 

Ce sont deux femmes. Elles se lèvent, se dirigent vers la sortie et, comme par hasard, je suis assis à la première table, juste à côté de la porte. Je leur dis un beau bonjour, en français please! On jase quelques minutes, on se demandent mutuellement « qu’est-ce tu fais là? »… Ce sont deux enseignantes dans une école francophone. Elles me donnent quelques tuyaux pour alimenter mon aventure Rouler franco, je suis content. Mais elles me font aussi un précieux témoignage qui corrobore ce que j’intuitionnais.

- La réalité, me disent-elles, ne correspond aucunement à ce qu’on aime nous faire croire. La réalité est bien différente de ce qui est dit « sur papier » ou dans la publicité. À l’école francophone, ça parle beaucoup en anglais.

- Autant qu’en français?

- Oui, tout autant. Beaucoup de parents y envoient leurs enfants en pensant que, s’ils viennent chez nous, ils vont apprendre le français. Le problème, c’est qu’à la maison, ils continuent de leur parler en anglais ! Par contre, dans les programmes d’immersion française (offerts dans les écoles anglaises), les résultats semblent bien meilleurs. La recette de ces programmes semble résider dans le fait que le jeune s’y voit obligé de parler en français. Cette obligation, conjuguée à la motivation et à l’effort des parents de ces enfants qui, eux, veulent vraiment voir leurs enfants réussir l'apprentissage d'une langue seconde, semble être une condition gagnante. 

Conclusion : sans une volonté ferme et manifeste dans l’environnement de l’enfant (de la part des parents, des professeurs, de la direction), sans un minimum de « discipline contraignante », l’apprentissage du français chez les jeunes peut difficilement s’actualiser.

Je retourne à ma voiture-maison et je réfléchis : y aurait-il un parallèle à faire ici avec l’application de la Loi sur les langues officielles : sans une volonté ferme d’appliquer cette Loi, sans le « mordant » réclamé par plusieurs depuis longtemps (la possibilité de contraindre ceux qui l’enfreignent), verrons-nous le français prendre la place qui lui revient? À petite échelle ou à plus grand échelle, c’est la même chose : ça prend de la volonté, de l’affirmation, des décisions…

Guy

PS: vraiment sympatiques ces deux femmes!

Fierté régionale : La fromagerie St-Albert


Imaginez ! c’est depuis 1894 que cette fromagerie existe. C'est une coopérative qui fait et vend son propre fromage mais aussi beaucoup d’autres petits produits locaux qui donnent l’eau à la bouche. 

Ses membres fondateurs sont fièrement photographiés à l’entrée.
La fromagerie a malheureusement été ravagée par un incendie en 2013 et c’est en 2015 qu’on a inauguré ce nouveau bâtiment.








J’avoue, après avoir acheté quelques fromages, j’ai cédé à la tentation : oui, ces sacripants, ils font de la poutine!

Guy

samedi 15 juin 2019

Joanne, Michel, Keith


Ceux et celles qui me connaissent auront un petit sourire. Ils savent que j'ai le chromosome de la gaffe! En quittant mon terrain au camping Kittawa, à Limoges, j'ai  accroché avec ma voiture le cerceau de métal qui sert de foyer pour ces petits feux qu'on aime bien allumer lorsque vient la brunante. Une partie de l'aile de mon véhicule s'est décrochée. Évidemment, il ne pouvait être question d'envisager les prochains 15, 000 km avec une aile battante !



La mine basse, je décide d'aller déjeuner chez Stan's, le restaurant du camping. J'entre, Joanne  était au service. La veille, c'était elle aussi. J'y étais  allé pour utiliser le Wi-Fi....et prendre un thé! Joanne a beaucoup d'entregent. Un client entre au restaurant, elle l'accueille avec soin. Rapidement elle se nomme, rapidement elle établit un contact. 


Elle c'est Joanne. 

- « Bonjour Guy, comment ça va ce matin, as-tu bien dormi dans ta van?» 

Vous voyez ce que je veux dire quand je dis qu'elle est accueillante? Elle se souvient de ma petite histoire... D'ailleurs, hier, je lui ai parlé de mon blogue, aujourd'hui, elle m'apprend qu'elle a tout lu!

- « J'ai bien dormi Joanne, mais là, il vient de m'arriver une affaire plate ». Je lui raconte et lui demande: « connais-tu quelqu'un qui fait du body dans l'coin? 

- « Moi non » me dit-elle, « mais parle à ce monsieur-là au comptoir, il s'appelle Michel, lui y va te dire ça.»

Je vais voir Michel et lui raconte mon « affaire plate ». Michel me répond: « OK, ben tu vas aller mon fils Keith, pas loin là, y'a un garage, y va t'arranger ça pour que ça tienne » Il m'explique comment m'y rendre.

Je me rend au garage en question qui, devinez quoi, se nomme le Mike & Keith'garage. Je parle à Keith, lui explique mon « affaire plate ». Il regarde ça...« Ouin, plusieurs agrafes brisées, on pourra pas raccrocher l'aile, on va l'attacher temporairement. ». Deux ou trois ty-rap, ça tient! 

- J'te dois combien Keith?

- Rien

- Ben j'veux une photo d'abord.

Keith me regarde avec suspicion, il ne semble pas comprendre pourquoi un client veut le photographier! Je lui explique la belle affaire (l'affaire rouler franco).

-  Je vais parler de toi dans mon blogue.



Keith a l'air content. Pas autant que moi sûrement !

Lui c'est Keith.

Merci gens sympathiques de Limoges !

Guy